Les dimensions culturelles et sociales font partie intégrante du concept de développement durable. Appliquées à l'architecture, elles abordent la question essentielle du vivre ensemble et de comment favoriser les relations humaines. Avant toute planification, il convient de tenir compte du contexte particulier de la Région de Bruxelles-Capitale. Celle-ci se caractérise par sa faible densité de population, sa diversité, ses disparités, ses évolutions de structures sociales et son taux de personnes à mobilité réduite.
Projet Cygnes Digue
Ce projet met en lumière, d'une part, l'exemplarité de cette maison de quartier ouverte aux habitants et, d'autre part, son implantation particulière dévoilant des unités de logements construites autour d'un jardin en intérieur d'îlot. Ces unités se composent de grands et petits logements destinés à accueillir des familles ou des personnes seules.
Une faible densité
En comparaison avec la ville de Paris qui compte environ 202 habitants à l'hectare (BRAL, 2008), la Région de Bruxelles-Capitale a une densité moyenne de 67 habitants à l'hectare.
De plus, les bâtiments bruxellois comportent, en moyenne, 4 à 5 étages, alors que dans la majorité des capitales mondiales, les blocs d'habitations comptabilisent 8 à 10 étages en moyenne.
La croissance démographique de la Région de Bruxelles-Capitale est pourtant une réalité. Calculée le 1er janvier 2015 à plus de 1.175.000 personnes par le Bureau Fédéral du Plan, sa population est estimée à plus de 1.550.000 personnes en 2060.
Disparités et diversités
La Région de Bruxelles-Capitale est appréciable pour la diversité de ses ambiances urbaines et son caractère cosmopolite. Cependant, de grandes disparités existent entre les quartiers, tant du point de vue de leurs équipements que de leurs caractéristiques socio-économiques et socio-culturelles. Il existe en effet peu d'homogénéité et de relations spécifiques entre les différents milieux urbains qui composent la Région de Bruxelles-Capitale.
Sa densité moyenne cache d'énormes disparités géographiques : on passe de 19 habitants à l'hectare à Watermael-Boitsfort (ville verte) à 240 à Saint-Josse (ville dense) !
Densité de la population par commune bruxelloise au 01/01/2016
Communes bruxelloises | Hab/Ha (2016) | Communes bruxelloises | Hab/Ha (2016) |
---|---|---|---|
Anderlecht | 66 | Koekelberg | 185 |
Auderghem | 37 | Molenbeek-Saint-Jean | 164 |
Berchem-Sainte-Agathe | 82 | Saint-Gilles | 201 |
Bruxelles | 55 | Saint-Josse-ten-Noode | 240 |
Etterbeek | 150 | Schaerbeek | 163 |
Evere | 79 | Uccle | 36 |
Forest | 89 | Watermael-Boitsfort | 19 |
Ganshoren | 99 | Woluwe-Saint-Lambert | 75 |
Ixelles | 135 | Woluwe-Saint-Pierre | 47 |
Jette | 102 |
Source : Direction générale Statistique
Comme le montre la carte ci-dessous, les personnes aux revenus les plus bas habitent dans les quartiers situés autour et à l'ouest du canal, tandis que celles disposant de revenus plus élevés s'installent dans les parties résidentielles du sud-est de la Région.
Revenu moyen par déclaration en 2016 (€)
Evolution des structures sociales
Bruxelles n'échappe pas à l'évolution globale des structures sociales. la taille moyenne des ménages a augmenté en Région bruxelloise, passant de 2,01 en 2001 à 2,16 en 2017. Dans les deux autres Régions le phénomène inverse est observée, cependant la taille des ménages de la capitale sont inférieurs à la moyenne nationale. Les schémas familiaux sont aussi de plus en plus morcelés : personnes isolées avec ou sans enfant(s), familles nombreuses ou plus petites, colocations, etc.
Personnes à mobilité réduite
En Belgique, plus de 30% de la population est considérée comme appartenant à la catégorie des personnes à mobilité réduite (PMR). Cette catégorie concerne les personnes présentant un handicap moteur ou mental, temporaire ou permanent, les personnes malvoyantes, muettes, ainsi que des personnes accidentées, âgées, de petite taille comme les enfants, des femmes ou des enceintes.